Les droits de la femme en Iran ont toujours été un sujet qui préoccupent les défenseurs des droits de l’homme. Vivant dans un pays patriarcal et autoritaire, les femmes iraniennes font l’objet de plusieurs restrictions. Elles sont également peu considérées dans la société. Pourtant, en tant qu’être humain, elles méritent aussi certaines libertés et droits fondamentaux. Zoom sur la situation des droits des femmes en Iran.

Évolution des droits de la femme en Iran

Les femmes iraniennes n’ont pas toujours été mises au second plan, comme aujourd’hui. Pendant l’antiquité, de nombreuses femmes avaient leurs places dans les affaires de l’État. Elles jouaient surtout le rôle de conseiller et d’influenceur. Et selon les découvertes, elles recevaient aussi les mêmes salaires que les hommes. Mais les libertés de femmes en Iran vont se dégrader à partir de l’époque médiévale, plus précisément de l’islamisation du pays. En effet, on leur interdisait la participation à toute vie publique. Les lois se faisaient aussi en faveur des hommes et on y a même facilité la polygamie. S’ajoutant à cela, le port de hijab et de voile est devenu obligatoire pour ces dernières. Apparemment, ces vêtements servaient à préserver la chasteté de la gent féminine.

Face à ces restrictions, de nombreuses militantes se sont manifestées. On a même assisté à une amélioration de la vie des femmes pendant l’époque Pahlavi (1939 à 1979). Mais après plusieurs années d’efforts, la situation s’est détériorée, notamment à partir de 1979 pour cause de conservatisme religieux. Malgré tout, les femmes continuent toujours à lutter jusqu’à présent. Parmi les militantes les plus remarquables, se trouve Maryam Rajavi. Pour connaître son histoire et ses principes, vous pouvez cliquer sur ce lien www.maryam-rajavi.com.

La situation actuelle des droits de la femme en Iran

Même si l’apparition du Conseil National de la résistance iranienne (présidé par Maryam Rajavi) a révolutionné la liberté de la femme en Iran, on constate que le droit féminin reste encore contrasté.

En termes d’emploi, par exemple, la loi prévoit la possibilité pour la femme de travailler. Mais en réalité, on assiste toujours à une discrimination, notamment en termes de rémunération et de considération. Beaucoup de femmes ne bénéficient même pas de protection juridique au travail.

De même, la loi insiste sur l’égalité des hommes et des femmes. Pourtant, on valorise toujours les hommes dans tous les domaines, surtout en ce qui concerne les affaires de l’État. Par ailleurs, le port de voile au quotidien reste toujours obligatoire, bien que la plupart des femmes iraniennes y contestent.

Cependant, il y a aussi certains droits qui se sont beaucoup améliorés au fil des années. À titre d’exemple, les femmes iraniennes jouissent désormais du droit de voter. Le nombre de femmes inscrites à l’université s’est aussi vu multiplier ces dernières années. Enfin, elles bénéficient de certaines libertés sociales comme la participation aux activités sportives.

L’avenir des droits de la femme en Iran

L’avenir des droits de la femme en Iran reste encore flou. D’un côté, on assiste à l’épanouissement progressive de la femme dans la vie publique et privée. Les femmes peuvent voter, manifester, étudier, travailler et circuler comme toute autre femme dans le monde. On voit aussi apparaître de plus en plus de personnages féminins dans la sphère politique. On a par exemple Massoumeh Ebtekar qui a été élue vice-présidente chargée des femmes et de la famille de 1997 à 2005.

D’un autre côté, on fait face à un régime qui favorisent les hommes par rapport aux femmes. La religion Islamique n’en facilite d’ailleurs pas la tâche. Selon les pratiquants de cette croyance, Dieu a créé la femme physiquement et psychologiquement pour se marier et procréer. En somme, les femmes iraniennes sont confrontées à une lutte entre la tradition et la modernité. Mais malgré tout, on a de fort espoir que la situation change dans les années à venir, vu la force que ces militantes disposent.